A la mort de Léon Blum en 1950,
Jeanne Blum cherche à rester dans le
fil de sa pensée en privilégiant son optique éducative.
De 1951 à 1954, Jeanne Blum est
l’élève de PIAGET dont elle suit les cours à la Sorbonne s’intéressant
aussi aux travaux du Professeur WALLON.
En 1954, elle commence, sous la
tutelle du Professeur SOULA, une longue série d’enquêtes dans le cadre
des activités psychologiques du Centre d’Études
Scientifiques, antenne
du CNRS.
Tout au long de ses enquêtes, elle cherche à mettre en évidence la
«richesse des différences individuelles». Ce sera le point
de départ de
la méthode de complémentarité.
Cette longue recherche menée avec
ténacité aboutit à la création en septembre de cette école sous le
nom d’Association Georges Achard (nom de résistance du fils de Jeanne
Blum), cellule de recherche pédagogique. L’objectif est
d’accueillir un
public en difficulté motivé pour les carrières
paramédicales.
Sortie de la première promotion de 15 élèves.
L’école est alors
située dans les sous-sol de l’école primaire Bourget Calmette à Jouy en Josas.
Création et homologation du Brevet Pré-Professionnel
Paramédical
Georges Achard
de niveau V qui permet l’accès aux concours d’entrée
dans les écoles d’Aide Soignant
et d’Auxiliaire de Puériculture.
Jeanne Blum présente sa thèse «l’Homme Collectif Évanescent» à l’université de Paris 1 où elle reçoit la mention la plus haute. Elle y présente la méthode de complémentarité horizontale qui débouche sur une nouvelle approche des interactions humaines.
C’est une méthode pédagogique qui repose sur la participation
constante des élèves de la classe à leur propre enseignement.
Son postulat : la réalité d’une
chose n’est jamais perçue que partiellement par un individu donné et la
réunion des perceptions individuelles permet de recréer son caractère
global.
Le formateur n’a plus à transmettre
des connaissances : il est animateur-coordinateur et déclenche
l’intérêt ainsi que la curiosité.
Il utilise systématiquement la
diversité des réponses de chacun à une même question.
En effet, chaque
groupe et non chaque individu possède en lui-même potentiellement la
réponse aux questions qu’on le met en position de poser.
On ne touche réellement un être que
dans la mesure où c’est lui-même qui s’exprime. Il n’intègre ces choses
que s’il s’est exprimé lui-même sur elles.
Cette méthode apporte donc plus qu’une méthodologie, elle valorise les
différences en les intégrant dans une nouvelle relation.
Le 3 juillet, Madame Jeanne Blum décède. En septembre 1982, l’Association Georges Achard prend le nom de l’École Jeanne Blum. L’encadrement et la direction de l’école sont confiées à des personnes que Madame Jeanne Blum a formées dans le respect de l’esprit de la complémentarité.
Jusqu’en 1985, l’école dépend de la DDASS et reçoit des subventions
uniquement du Conseil Général.
Elle
n'assure que deux formations : la préparation à l’entrée dans les
écoles d’Auxiliaire de Puériculture et la préparation à l’entrée dans
les écoles d’Infirmière.
A partir de 1985, et après 10
années d’existence, l’école se développe et cherche de nouveaux
financements.
S’adressant toujours au même public en difficulté, elle
s’adapte aux dispositions en vigueur :
- Stages qualifiants
- Agrément au titre de la formation professionnelle dans le cadre de
dispositifs jeunes 16-25 ans
- Dispositif DIJEN mis en place au niveau du Rectorat
- Stages chômeurs longue durée cofinancés par la FNE et le Conseil
Régional pour la formation CAFAD
- Stages de préformation SIFE pour les chômeurs longue durée financés
par
la DDTE
- Formations complémentaires CES
- Chantiers d’insertion
- Extensions d’agrément à 25 élèves par promotion pour les
Aides-soignants et les Auxiliaires de Puériculture
- Mise en place de formations passerelles pour l’obtention des Diplômes
d’État d’Auxiliaire de Puériculture et d’Aide-Soignant
-
Renouvellement du financement de la préparation à l’accès des Métiers
d’Aide-Soignant et d’Auxiliaire de Puériculture par le Conseil Régional
d’Ile de France pour les jeunes de moins de 26 ans
- Renouvellement de
l’agrément de la DRTEFP pour le Titre Professionnel « Assistant de
Vie aux Familles », formation également financée par le Conseil
Régional d’Ile de France pour les demandeurs d’emploi
- Création en 2008 d’une préparation spécifique aux tests d’aptitude de
l’épreuve d’admissibilité du concours Auxiliaire de Puériculture et à
l’épreuve orale des concours Auxiliaire de Puériculture et
d’Aide-Soignant
- 2009 : Référencement de l’École Jeanne Blum auprès du Conseil
Régional
d’Ile de France pour préparer le Titre Professionnel Assistant de Vie
aux Familles par la voie VAE permettant ainsi aux stagiaires d’obtenir
un financement grâce au « Chéquier VAE ».